Le défi de la durabilité dans le logement : comment les constructions écologiques gagnent du terrain

Les enjeux environnementaux sont au cœur des débats et chaque pays tente de trouver des solutions pour limiter son empreinte carbone. Dans le domaine public, des efforts sont faits pour instaurer des éclairages solaires, informer la population sur le tri des déchets, favoriser dans les villes l’utilisation du vélo à la place de la voiture, etc. Dans le domaine privé, les travaux font l’objet d’une plus grande réflexion dans le sens de l’écologie mais aussi de l’économie. Certaines précautions pour lutter contre le gaspillage énergétique apportent autant au porte-monnaie qu’à la planète. Le bénéfice est double. Les professionnels de la construction se sont donc adaptés aux nouveaux besoins et la législation impose aussi des constructions limitant les polluants et gaz à effet de serre. Explications.

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Défi de la durabilité dans le logement : quels fondamentaux pour participer à l’effort écologique ? 

Quels sont les principaux défis de la maison écologique ? 

La maison écologique répond à de nombreuses exigences comme : 

• le choix des matériaux de construction (naturels et non polluants à l’usage, mais aussi recyclables) ;
• La provenance des matériaux. On va privilégier le local car même un matériau non polluant peut perdre ses avantages s’il faut lui faire traverser plusieurs départements pour l’amener à destination pour la construction d’une future maison !
• sa localisation sur le terrain et son orientation. On prend en compte : l’ensoleillement, les températures moyennes et la fréquence et vitesse du vent (en fonction des régions) ;
• l’utilisation de divers procédés tendant à la réchauffer (en hiver) ou la rafraîchir (en été) en minimisant le plus possible l’emploi des énergies (exemple : orientation, ventilation, implantation de végétaux et murs végétalisés…).
• l’utilisation des énergies renouvelables à la place des autres énergies.
• une gestion de l’eau bien pensée : l’eau, surtout avec des périodes de canicules et de nombreux épisodes de sécheresse devient une denrée de plus en plus rare, qu’il faut apprendre dès aujourd’hui à économiser. On imagine, dans les habitations écologiques, des moyens de récupérer l’eau de pluie et des équipements adaptés pour économiser le plus possible au niveau de la cuisine et des sanitaires.
• une bonne qualité de l’air grâce à une aération et une ventilation adaptées (VMC et systèmes de purification de l’air). 

Quand la législation s’en mêle et pose le cadre des nouvelles constructions

Pour accélérer le processus, les pouvoirs publics ont mis en place des réglementations thermiques et des lois visant à supprimer progressivement toutes les passoires thermiques du marché immobilier.

L’audit énergétique est devenu obligatoire pour vendre un bien et les propriétaires devront mettre leur logement aux normes énergétiques pour répondre à des exigences d’étiquettes. Commençant par supprimer du marché locatif tous les logements considérés comme passoires énergétiques, les pouvoirs publiques franchissent une étape supérieure en imposant progressivement que l’étiquette soit au niveau C supprimant par étapes successives les logements étiquetés F et G puis D et E.

Pour que chacun puisse mettre en œuvre les travaux de rénovation énergétique nécessaires, l’État et les collectivités ont mis en place un certain nombre d’aides financières afin d’assurer les travaux prioritaires et indispensables pour limiter les émissions de CO². 

Outre la rénovation des biens immobiliers privés et publics, l’État s’occupe aussi des nouvelles constructions en imposant des règles techniques assez strictes. On voit donc l’émergence, dans les nouvelles constructions de Bâtiments Basse Consommation (BBC) qui sont prévus pour moins consommer d’énergie, mais aussi, moins polluer, puisqu’en réduisant les besoins des habitants de ces bâtiments, ces bâtiments permettent d’économiser l’énergie, de moins consommer, de réduire les émissions de CO² et de faire des économies financières du fait de cette moindre consommation. 

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Comment les constructions écologiques gagnent du terrain ?

D’abord une définition de la construction durable

L’EPA (agence de la protection de l’environnement américaine) a tenté de définir ce que l’on qualifie de « construction écologique » et l’énonce comme une « pratique consistant à créer des ouvrages et à utiliser des processus respectueux de l’environnement et économes en ressources durant tout le cycle de vie du bâtiment, à savoir : sa conception, sa construction, son exploitation, son entretien, sa rénovation et sa déconstruction ». 

Les innovations techniques dans la construction

Pour toutes les nouvelles constructions, l’étiquette énergétique est au meilleur niveau (A, B ou C, mais jamais au-delà). De plus, un certain nombre de critères de constructions et des niveaux techniques des matériaux utilisés sont étudiés de près pour la mise en œuvre de ces constructions. 

• l’isolation et l’étanchéité des bâtiments sont renforcées. On utilise des techniques innovantes pour rendre l’habitat parfaitement étanche et l’on met en place un bon système de ventilation. L’ensemble a pour objectif de réduire considérablement les besoins en énergie (besoin de chauffage en hiver et utilisation de la climatisation en été) ;
• le choix des énergies renouvelables est privilégié pour satisfaire les besoins du logement (exemple : panneaux solaires, géothermie, bois pour se chauffer…).
• on tente le plus possible de construire pour créer une autonomie énergétique. Par exemple, le choix de panneaux solaires photovoltaïques peut permettre de produire suffisamment d’énergie pour subvenir aux besoins du logement ;
• on utilise davantage la domotique, qui n’en est plus aujourd’hui à ses balbutiements. Ce système automatisé permet de centraliser des commandes et de faire des réglages à distance ou de les programmer à certaines heures. On peut ainsi s’occuper du réglage d’un chauffage, de la mise en route d’une alarme de sécurité de l’ouverture et de la fermeture des volets, etc. Toutes ces petites actions engendrent des économies sur la facture, mais aussi, permettent d’économiser l’énergie et favorisent les actions écologiques pour chaque construction.

Si la maison écologique a un avenir prometteur et si les bâtiments de demain sont destinés à ne plus laisser une emprunte carbone telle qu’elle est aujourd’hui avec les bâtiments énergivores, la mise en place sera sans doute longue et pointilleuse. Financièrement, l’État met, depuis quelques années déjà, la main au portefeuille, et techniquement parlant, un ensemble de professionnels planchent sur les techniques les plus innovantes. Le particulier peut d’ores et déjà, mesurer son empreinte carbone sur son habitation actuelle et mettre en œuvre des actions si le bilan énergétique n’est pas bon. Il peut faire faire un audit par un professionnel avant d’entamer des travaux de rénovation thermique si son logement est ancien. Pour toutes les nouvelles constructions, les architectes et les entreprises de BTP mettent tout en œuvre pour répondre aux nouvelles règles obligatoires de la construction écologique.

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