Isolation acoustique : comprendre la pollution sonore et ses méfaits

Les Types de bruits :

Bruits aériens

Ce sont par exemple, les bruits provenant de la rue (voix, aboiements, passants, circulation, travaux sur la voirie…). Ce sont aussi les bruits de l’intérieur (cris d’enfants, discussions à voix haute, musique un peu forte…). Lorsque l’isolation acoustique fait défaut, on peut même entendre une conversation chez le voisin. Les bruits aériens passent par les murs, les fenêtres, les entrées d’air parasites (gaines) ou encore par certaines fissures. 

Bruits d’impacts

Ils se caractérisent par un choc (impact) comme le bruit des talons que l’on entend au-dessus de sa tête si les appartements sont mal isolés, le déplacement d’un meuble ou une porte qui claque et occasionne par exemple des vibrations. Ces dernières passent notamment par les planchers et les murs, mais aussi par les tuyaux ou les cloisons. 

Quel seuil respecter pour préserver notre santé ?

On mesure le bruit en décibels (dB) sur une échelle allant de 0 à 130. Bien évidemment, à 130 dB, notre oreille éprouve une sensation douloureuse et de façon générale, les chercheurs préconisent de ne pas dépasser un niveau sonore de 35 dB pour préserver la qualité de l’endormissement, si l’on souhaite éviter certaines pathologies (troubles du sommeil, nervosité, etc.). En journée, nous sommes confrontés à toutes sortes de bruits pouvant aller de 30 dB pour une conversation à voix basse et jusqu’à 102 dB et 130 dB pour, respectivement, assister à un concert et entendre un avion décoller.

Les activités humaines nécessitent d’employer des outils plus ou moins bruyants mais il faut aussi prendre en compte la durée d’utilisation. Utiliser une perceuse pendant 5 minutes est moins anxiogène que de se trouver voisin d’un appartement où la perceuse et d’autres outils vont fonctionner tout un dimanche (heureusement, il existe des règles et des horaires à respecter en matière de bruits de voisinage qui limitent certains abus). Un bruit strident et continu est plus difficile à supporter qu’un bruit qui dure peu de temps.

Pour limiter les méfaits de la pollution sonore, on pourra adopter certaines techniques d’isolation acoustique, une fois que l’on a bien identifié la provenance du bruit.

Qu’est-ce que l’isolation phonique (acoustique) ?

Il existe plusieurs techniques à mettre en œuvre pour atténuer les effets du bruit. Par exemple, on va pouvoir :

• isoler un mur ou une cloison pour atténuer les bruits aériens à l’intérieur d’une pièce ou les bruits d’équipements (aspirateur, imprimante dans un bureau, télévision, etc.) ;
• isoler les fenêtres en particulier si votre pièce donne directement sur une rue très passante et bruyante. En faisant installer des fenêtres à double vitrage phonique, vous pourrez retrouver un sommeil de bonne qualité même si la circulation extérieure est dense ;
• faire poser des planchers intermédiaires ; cela est parfait dans une maison, si les pièces du premier étage peuvent émettre des bruits d’impact ou si les bruits aériens peuvent s’entendre d’un étage à l’autre.
• Faux plafond : si l’on a une hauteur sous plafond suffisante, on pourra également faire installer un faux plafond, qui va permettre d’isoler deux pièces très facilement.

Il existe de nombreuses techniques que l’on peut mettre en œuvre afin de retrouver le calme dans son appartement ou sa maison. Elles vont dépendre du type de surface que l’on souhaite isoler. 

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Les différentes techniques d’isolation acoustiques selon les surfaces à isoler

l’isolation acoustique des sols

Que ce soit les bruits aériens d’une pièce (télévision, conversation) ou les bruits d’impacts (talons, déplacement de meubles), on peut remédier au problème de bruits soit en choisissant : 

• la pose d’une moquette : si elle a une bonne épaisseur, elle amortira efficacement les bruits qui émanent de la pièce, mais aussi ceux qui proviennent de la pièce du dessous ;
• le revêtement flottant : faire poser un revêtement en ajoutant entre celui-ci et le plancher un isolant permet de limiter les nuisances sonores entre les étages.

l’isolation phonique du plafond

L’isolation acoustique du plafond est la solution alternative lorsque l’on ne peut isoler le sol de l’étage supérieur. Il existe plusieurs techniques pour faire l’isolation phonique du plafond : ajouter un faux plafond suspendu ou faire installer un sous-plafond collé.

Les deux solutions permettent d’apporter une amélioration en cas de nuisances sonores.

l’isolation acoustique des murs

Isoler les parois peut s’avérer essentiel pour lutter contre les nuisances sonores de l’extérieur (murs extérieurs) mais aussi pour atténuer les nuisances provenant d’autres pièces ou d’autres appartements (murs intérieurs). 

De même, si vous voulez jouer de la musique dans une pièce particulière, il sera important de bien penser à l’isolation acoustique, notamment des parois et du plancher pour pouvoir vous adonner à votre passion, sans déranger autrui.

Là aussi, plusieurs techniques d’isolation phonique  peuvent être adoptées selon vos besoins comme la pose d’une contre-cloison isolante, l’ajout de panneaux isolants entre deux plâtres (panneaux sandwichs) ou encore l’ajout de panneaux sur ossature en métal (ou en bois). Cette dernière technique est reconnue par les professionnels, comme étant la plus efficace.

l’isolation des équipements bruyants

Même si les équipements sont de plus en plus silencieux, il peut arriver qu’un lave-linge émette des vibrations et produise des nuisances chez le voisin de l’étage inférieur. Cela devient plus problématique si vous lancez un programme en nocturne pour vous servir des heures creuses. Il existe une solution intéressante pour vos équipements bruyants : poser des plots anti-vibration.

Quels matériaux pour une bonne isolation acoustique ?

De même que le professionnel a le choix entre plusieurs types de matériaux isolants pour l’isolation thermique de votre logement, il est aussi important de choisir le bon matériau lorsqu’il est question d’isolation acoustique. 

Ils existe 3 grands types d’isolants utilisés en isolation acoustique ou thermique : 

• les synthétiques (polystyrène expansé, polyuréthane, etc.) : leur prix est très abordable mais ils ont l’inconvénient d’être polluants, notamment en cas d’incendie (substances toxiques émises) ;
• les isolants d’origine animale ou végétale : ce sont des matériaux naturels que l’on recommande pour le respect de l’environnement (exemple : chanvre, coton, fibres de bois, laine de mouton…). S’ils sont plus chers, ils ont l’avantage de n’être pas nuisibles pour la santé.
• les isolants en matières minérales : ce sont notamment la laine de verre ou la laine de roche. Ils offrent un bon rapport qualité prix et, étant utilisés aussi pour l’isolation thermique, ils répondront à une double exigence : isoler du bruit et isoler du froid simultanément !

Quel est le prix d’une isolation acoustique ?

Pour évaluer le coût total de vos travaux d’isolation acoustique, vous devez tenir compte de plusieurs critères : 

• la surface concernée pour l’isolation ;
• la technique d’isolation en fonction de l’endroit concerné (fenêtres, sols, plafonds, etc.) ;
• le choix de l’isolant acoustique.

D’après les prix pratiqués chez les professionnels, la fourchette de prix se situe entre 30 et 45 euros du mètre carré. 

Les aides allouées pour les travaux d’isolation thermique peuvent également faire baisser la facture de vos travaux d’isolation acoustique. 

C’est le cas notamment des dispositifs MaPrimeRénov et MaPrimeRénov Sérénité, de l’Eco prêt à taux zéro, de la TVA à taux réduit (5,5%)...

L’isolation acoustique n’est pas un luxe et pourra vous permettre de regagner une bonne qualité de sommeil et de vous sentir moins fatigué et moins stressé. Vous gagnerez en santé mais aussi en confort. De plus, ce type d’isolation ne nécessite pas d’entretien ultérieur et elle vous durera entre vingt et quarante ans selon le type d’isolant choisi.

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