Se chauffer grâce aux énergies renouvelables

Les énergies renouvelables, quel rôle et quelle importance ?

Un mix énergétique peu renouvelable

Pour contrebalancer les effets du réchauffement climatique, du moins les minimiser, la diminution des gaz à effets de serre est primordiale. Dans nos modes de chauffage et de production d’électricité, les énergies non renouvelables-émettrices importantes de gaz à effets de serre sont encore très utilisées. Pour répondre à l’urgence climatique, la transition vers un mix énergétique majoritairement composé d’énergies renouvelables est une priorité. Procédons à quelques rappels : une énergie renouvelable tire sa source d’une énergie inépuisable à l’échelle humaine (le vent, le soleil, la chaleur terrestre…), et dont l’exploitation ne rejette pas ou peu de déchets ou d’émissions polluantes, ce qui les distingue doublement des énergies fossiles, qui sont polluantes et dont les stocks diminuent. On distingue cinq grandes familles d’énergies renouvelables : les énergies éolienne, solaire, hydraulique, la biomasse et la géothermie. Rappelons également la définition du mix énergétique qui nous sera grandement utile : le mix énergétique est la répartition des différentes sources d’énergies primaires consommées dans une zone géographique donnée. 

Les Accords de Paris

L’accord de Paris, qui limite la hausse des températures à deux degrés Celsius d’ici 2050, engage ses signataires sur la voie rapide de l’énergie renouvelable, la présentant comme une des solutions pour atteindre des objectifs ambitieux dont les échéances se rapprochent à grands pas. Pour y parvenir, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables sont les deux piliers de réussite, mais les exigences des efforts à fournir sont hautes. Ainsi, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique devra passer à 65% en 2050, sachant qu’elle n’a été que de 19% sur la production totale d’énergie de 2021. Les énergies renouvelables ne constituent pour le moment que la quatrième source d’énergie primaire, derrière le nucléaire, les produits pétroliers et le gaz naturel. En 2021, la production d’énergies renouvelables (EnR) a représenté 345 TWh, soit 19% de la production totale d’énergie. Cette dernière est dominée par la production de bois-énergie (125 TWh), essentiellement utilisée pour le chauffage, la production d’électricité hydraulique (59 TWh), la chaleur renouvelable produite par les pompes à chaleur, l’éolien, les biocarburants et le biogaz. Pour accélérer ces tendances, les Accords de Paris prévoient de multiplier par six le rythme de développement des énergies renouvelables. 

Le renouvelable et ses impacts

Pour terminer par quelques éléments justifiant les efforts -considérables mais impératifs- à fournir pour cette transition écologique, rappelons que l’emploi d’énergies renouvelables touche positivement d’autres secteurs. C’est en effet aussi la santé, en diminuant la pollution de l’air car elles ne libèrent ni de particules fines ni de l’ozone dans l’atmosphère, contrairement aux combustibles. C’est également l’économie, en 2028, les énergies renouvelables représenteront 21 milliards d’euros de valeur ajoutée brute en France, soit 10 % de la valeur ajoutée créée actuellement par le secteur industriel. Plus les énergies renouvelables se développent, plus leur prix baisse. Pour toutes ces raisons, et bien d’autres, la transition vers le renouvelable est essentielle et nous vous indiquons comment inviter le renouvelable chez vous, en vous donnant toutes les informations sur les solutions de chauffage les plus renouvelables. 

Première solution: se chauffer au bois

Le poêle à granulés

Au vu de tous les éléments cités, et si l’on rajoute la hausse des coûts du gaz, une des alternatives les plus économiques pour se chauffer, est le poêle à granulés. Ce poêle à granulés est éligible à l’éco-prêt à taux zéro, à la réduction de la TVA, au crédit d’impôt à 30% et à des subventions. En plus de ces aides, le bois est un combustible peu cher. Tandis que la facture de gaz, à cause de la situation en Ukraine, semble voué à l’augmentation, la population cherche des alternatives et le bois semble la solution économique toute désignée. Indépendant de tout système de chauffage central, l’installation d’un poêle à granulés est facile et pratique. Il fonctionne par la combustion de granulés de bois appelés les pellets, ce qui explique qu’on retrouve l’appellation poêle à pellets pour ce système. La gestion des granulés se fait automatiquement, son rechargement étant assuré par une vis sans fin automatisée. Pour le fonctionnement de cette vis automatisée, une légère consommation électrique est nécessaire, à hauteur de 50 euros par an. Considéré comme écologique, l’utilisation de ce système de chauffage est neutre en carbone dans la mesure où les granulés de bois achetés proviennent de déchets de l’industrie du bois. Optez pour l’achat, au prix de 300 euros la tonne environ, de granulés certifiés NF, afin de renouveler durablement le parc forestier et d’être certain quant à la qualité du combustible. 

Le bois et ses atouts

Certains modèles sont pilotables à distance mais leur prix en sera alors plus important. Selon la technologie qu’il contient ou son esthétique, le prix d’un poêle varie fortement, entre 2 000 et 15 000 €. Le cumul de l’achat d’un poêle à granulés et des pellets nécessaires à son fonctionnement revient de toute façon moins cher que l’emploi du gaz ou du fioul. Cet aspect économique rassurant, dans un contexte où le prix des énergies est incertain et tend à la hausse, attire les clients toujours plus nombreux dans les magasins pour dévaliser les poêles et surtout les pellets, à savoir les bouts de bois combustibles. L’utilisation d’un poêle à pellets en tant que chauffage unique convient même à des surfaces entre 100 et 130 mètres carré. C’est généralement autour de 6,50 euros que le sac de 15 kilos de pellets tourne et, pour chauffer une surface de plus de 100 mètres carré, cela permet de tenir presque deux jours. L’achat par palettes est donc recommandé, pour faire des stocks et pour bénéficier d’un prix avantageux.

D’autres chauffages écologiques 

La pompe à chaleur

Une autre solution de chauffage écologique est la pompe à chaleur. En effet, la pompe à chaleur extrait de l’énergie extérieure pour l’introduire dans votre logement par le biais de radiateurs, d’un plancher chauffant ou d’un ventilo-convecteur. Le modèle le plus courant est la pompe à chaleur air-airqui récupère les calories de l’air extérieur pour les convertir en chaleur, alors diffusée dans le logement via un ventilo-convecteur.Il existe également la pompe à chaleur air-eau et la pompe à chaleur géothermique. la pompe à chaleur, quel que soit son type, permet des rendements énergétiques imbattables : elle produit quatre fois plus d’énergie qu’elle n’en consomme, ce qui permet des économies de l’ordre de 70% sur votre facture d’énergie. Vous pouvez vous renseigner auprès de nos autres articles ou directement auprès de nos conseillers qui vous aideront à trouver le professionnel le plus adapté pour installer votre pompes à chaleur. HelloArtisan se chargera pour vous de trouver le meilleur artisan, le plus adapté à vos envies et besoins, tout en respectant votre budget.

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Le chauffage au solaire

Enfin, le chauffage à l’énergie solaire est une alternative intéressante et un des piliers des énergies renouvelables. Les appareils de captage des calories solaires sont diverses mais restent forcément dépendants au niveau d’ensoleillement de la région dans laquelle vous vous situez. Malgré des progrès technologiques immenses et à venir, le stockage de l’énergie solaire est encore insuffisant pour que le chauffage nocturne ou hivernal puisse être uniquement assuré par l’énergie solaire. En fonction du taux d’ensoleillement et d’autres facteurs, l’énergie solaire pourra couvrir entre 50 et 70% des besoins en chauffage, de la température comme de l’eau. Les systèmes de chauffage solaire les plus connus sont évidemment les panneaux photovoltaïques, qui ont un double avantage : pouvoir assurer une grande indépendance électrique, voire même envisager une revente de l’électricité en surplus, une source de revenus qui peut être intéressante. 

Agir en tant que particulier

Les aides pour investir dans le solaire

En tant que particulier, grâce au système de l’obligation d’achat, vous pouvez injecter de l’électricité sur le réseau et la vendre à un acheteur à un prix fixé par la loi. Ce mécanisme permet d'aboutir à une rentabilité normale des capitaux investis sur la durée de vie des installations. Le particulier producteur photovoltaïque peut vendre tout ou partie de l’électricité qu’il produit. Les tarifs d’achat sont fixés par arrêté et évoluent chaque trimestre. De plus, lors de la pose des panneaux photovoltaïques, vous pouvez bénéficier d’aides étatiques. Les installations qui permettent l’autoconsommation sont éligibles à une prime à l’investissement. Par ailleurs, les installations photovoltaïques raccordées au réseau d'une puissance inférieure ou égale à 3 kWc peuvent bénéficier d'un taux de TVA à 10 %. Comme vous pouvez le constater, les investissements dans le renouvelable, ou dans des solutions au moins beaucoup plus écologiques pour se chauffer sont non seulement efficaces, mais rentables et souvent plus économiques.

Le renouvelable aujourd’hui

Prendre la voie de ces solutions en tant que particulier est important, surtout dans un contexte où les résultats 2022 de TotalEnergies viennent d’être publiés. Or, TotalEnergies est très loin de prendre en compte les conclusions du Giec dans l'évaluation de sa stratégie de neutralité carbone visant à s'inscrire dans les engagements de l'accord de Paris, réaffirmés lors la dernière COP27. Selon les prévisions des experts du GIEC, « limiter le réchauffement largement en dessous de 2°C nécessitera une réduction significative des investissements dans le charbon, le pétrole et le gaz ». Au vu des records de bénéfices de la part groupe TotalEnergies l’année dernière, à hauteur de19,1 milliards d’euros, le groupe n’entend pas de la même oreille les conclusions du GIEC. Les investissements prévus par TotalEnergies sur la période 2022-2025, soit jusqu'à 16 milliards de dollars par an, dans les énergies renouvelables ne représentent que 25% du total, ce qui équivaut à la somme des investissements dans le GNL et les nouvelles molécules doublant ainsi ses ventes de gaz fossile d'ici 2030. Cette stratégie entraînera un verrouillage dans le carbone sur plusieurs décennies du système énergétique.